De la métabolisation du perceptible.

En fait, il semble que la matière connaisse un niveau dense et fin, bien qu’il s’agisse de transitions phasiques en soi. Somme toute, cette apparence de niveaux séparés a bel et bien permis de les considérer comme séparés les uns des autres, soit comme indépendants, de sorte que la MATIèRE dans sa phase dense est appelée la « matière », mais dans sa phase fine parfois la « substance éthérée »

(__ce qui, par exemple,
signifie la πεμπτουσία d’ Aristote,
souvent appelée quinta essentia,
qui est également chère aux alchimistes
comme l’énigmatique Fulcanelli__).

D’autant plus que cette séparation est possible si facilement parce que la matière dans sa phase fine ne peut pas être saisie par les organes humains de perception – même si elle est renforcée par des aides sensorielles.

Ce qui est important, cependant, ce ne sont pas ses phases, mais le fait que leur cause se trouve dans le métabolisme qui se produit entre ses pôles denses et fins.


Ce qui précède s’applique donc également à tout
ce qui peut être perçu par un être vivant,
par exemple un être humain,
et donc aussi à ce que l’homme
appelle parfois « spirituel » ou similaire.


La métabolisation du perceptible est sans doute avantageuse, car il devient ainsi une partie « organique » de la « conscience ».

En effet, une fois que j’ai « consciemment » saisi et métabolisé tous les éléments perceptibles de MATIèRE

(__et quel que soit le nom que nous voulons donner
à ces éléments dans sa phase fine :

peut-être « éthérés » ou « spirituels »
— ou voire … des « éléments du ‘spirituel’ » ?__)

et les ai ensuite métabolisés, que j’ai expérimentés, perçus et compris, je peux oublier les situations dans lesquelles ils étaient entrelacés quand je les avais perçus, puisque ces éléments de la matière dans sa phase fine sont devenus des parties « organiques » de la « conscience » par ce processus métabolique.


Serait-ce ma propre « conscience » ?

Pas du tout,
car c’est la  « conscience » de la matière
qui perçoit spécifiquement dans tous les êtres,
comme des « capteurs de la ‚conscience‘ » de la matière,
pour ainsi dire.


Ainsi, ce qui a été « métabolisé » au niveau fin

(__ou « étherique »__)

de la MATIèRE,

par exemple par moi, peut devenir pour les autres êtres, par exemple pour les êtres humains, ce qu’on appelle

« l’inspiration »

— et vice versa.


Pour illustrer cette idée conceptuelle, d’autres exemples pourraient être cités, car c’est un concept qui permet d’expliquer de nombreux phénomènes soi-disant « inexplicables », et notamment « spirituels ».




Dans le cadre d’une enquête qui sera publiée ultérieurement sous forme de livre, le sens global de la MATIèRE pour tout ce qui existe et tout ce qui, par exemple, est sur le point de devenir un être ou peut-être sera potentiellement un être est suffisamment éclairé — omettant ainsi ce qu’on appelle « l’entité spirituelle » généralement présentée comme indépendante d’elle.


© Joachim Endemann (__EndemannVerlag__)